SOS mères lesbiennes, je vous écoute...
La pression, la pression...
Un lien vers ce blog va être publié dans le prochain numéro du magazine "Tûtu" en marge d'un article sur la maternité lesbienne. Mais voilà, il faut savoir l'admettre, depuis que nous sommes devenues des mères de famille (presque nombreuse), il faut avouer que le temps, l'inspiration et le manque de recul ont mis un frein à nos divagations bloguesques. Tant et si bien que, voyant mes collègues et autres copines gays vivre leur vie entre Marais, salles de cinoche et concerts branchouilles j'en viens parfois à me demander ce qui nous a poussées, Kip et moi, à franchir le pas de la maternité. Eh bien oui, n'en déplaise à ceux qui cherchent ici l'image rassurante d'une famille arc en ciel, à mon corps défendant, je dois dire que parfois, oui, j'aimerais retrouver ce temps où nous pouvions passer le week end sous la couette sans être obligées de nous lever 5 fois par nuit pour gérer les conséquences odorantes et dégoulinantes de trois gastros. Je suis nostalgique du temps où l'on se bécotait sur le quai d'une gare en attendant le métro qui nous amènerait vers je ne sais quelle rencontre, je ne sais quel événement. Je repense à un temps où nous pouvions, sur un coup de tête, décider de nous envoler vers je ne sais quel ailleurs sans avoir besoin de trouver deux baby sitters chèrement payées et une mamie consentant à passer quelques nuits agitées en compagnie de bébé. Bref, je maudis l'horloge biologique, le désir de transcender les frontières du couple, la procréation médicalement assistée et toutes ces belles choses qui se sont empêtrées dans nos quelques neurones pour nous plonger dans une vie de dingues entre boulot, crèche, réunions à l'école, biberons, bains, re-biberons, couches et autres caprices.
Ah mais... je vous laisse une minute, une petite voix m'appelle à l'étage...
Un petit corps dans le fond de son lit, une petite main posée sur ma nuque : "Maman, tu sais, ben, j'ai oublié de te dire : je t'aime !"
Euh... j'en étais où déjà...?!