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Blog-note à 20 doigts

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26 février 2014

Fébrile

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Alors qu'il y a un an je me sentais forte, vaillante, presque conquérante, voilà qu'à l'aube de la plus grande étape de notre vie de famille, je deviens complètement fébrile.
Si j'étais toujours vailante, forte et conquérante, j'aurais couru chez un notaire signer un consentement à l'adoption croisée (et déboursé 500 euros au passage),
Si j'avais toujours l'optimisme chevillé au corps, je serais en train de glâner des témoignages de proches ou d'intervenants éducatifs ou médicaux qui attesteraient de notre présence conjointe auprès des enfants (et aussi qui feraient état de l'accès à une alimentation complète, un lieu de vie salubre et des soins acceptables),
Si j'y croyais aussi fort que j'y ai cru, je ferais le plein de photos de nous deux, trois puis cinq prouvant notre engagement, notre présence, notre amour pour chacun, depuis toujours (et même avant),
Bref... si j'y croyais et si je me sentais vaillante.

Mais la réalité a mis le doute en moi. Juste au moment où nous abordons l'ultime épreuve de notre construction familiale. Celle qui devrait nous octroyer le droit d'être des parents à part entière aux yeux de la loi.
La réalité ce sont ces décisions qui commencent à tomber, ici et là, et qui laissent entendre que non, malgré le mariage, l'accès à l'adoption ne serait pas automatique.

Jusqu'à présent, j'ai toujours accepté de lutter, de passer par mille épreuves que je trouvais parfois injustes voire humiliantes. Mon chemin de vie était un peu différent, ça impliquait des ajustements. OK.
Mais les promesses sont passées par là. Mariage. Adoption. PMA. Elles ont mis un espoir fou dans nos têtes de mamans. La promesse que nous pourrions enfin lever la garde, sûres que notre famille serait pérenne. Et voilà. La réalité aujourd'hui c'est que ces promesses nous ont affaiblies et qu'au moment de franchir le grand pas, je tremble. Je tremble de la crainte de voir tous nos espoirs baffoués. Je frémis à l'idée de m'entendre dire que non, mon mode de vie ne me donne pas accès au sésame de parent.

Quand la loi fragilise. Quand la loi devient arbitraire. Il ya quelque chose de pourri au royaume de la famille.

 

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6 février 2014

Combien de temps...

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Combien de temps encore nous faudra-t-il subir les inepties répétées sur la théorie du genre, la fornication incontrôlée des homos/pédés/gouines pour mettre au monde des enfants qui seront à jamais les victimes de parents irresponsables…

Combien de temps encore devrai-je me tenir à bonne distance des médias de crainte de me sentir insultée, rabaissée, mutilée dans ma dimension de femme, mère, citoyenne…

Combien de temps encore nos ami(e)s encore sans enfants devront-ils attendre et passer les frontières dans la clandestinité pour faire reconnaître leur droit à être des parents, comme tout le monde…

 

Cette résurgence des débats sur les « droits des homosexuels » me fait horreur.

A l’heure où l’on s’insurge au sujet de Sotchi et des positions de Poutine au sujet des LGBT, la France semble avoir fort à faire avec ses propres démons.

 

L’homo tentaculaire a fait son apparition dans la tête de certains français… cet homo sournois et visqueux qui pervertit l’école et le psychisme des enfants. Cet homo pervers qui veut feindre la normalité pour mieux pervertir la norme.

Cet homo tentaculaire dont on craint qu’il ne soit embusqué partout me fait terriblement penser au juif des années 30. Celui que l’on taxait de tous les vices. Celui à l’ambition démesurée malgré ses origines au rabais. 

 

Bref, avec les débats décomplexés apparaissent des « faits divers » chargés d’homophobie qui se rapprochent de nous : ici une blogueuse menacée, là un couple d’amis homos agressés chez eux, en pleine nuit par deux voisins ivres qui voulaient parfaire leur soirée en cassant du pédé.

 

Combien de temps encore faudra-t-il que l’on accepte ça ?

 

3 novembre 2013

Maudit prélude

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Demain c'est la rentrée.
Prélude dominical à une période aussi grise que chargée.

Les enfants ont décidé que nous devions rester à la maison, profiter de ces derniers instants de calme. Après ces deux semaines très festives, je crois qu'ils ont raison.
Elton a choisi de s'installer devant un feu de cheminée pour faire des colliers de perles. Calme. Serein.
Thelma et Louise miment un cours de danse dans leur chambre. Tutu, justaucorps, guêtres sont de sortie. La prof est sans aucun doute une vieille sovietique frigide. Elle hurle des ordres en permanence. Dénuée de compassion pour sa disciple. 

Et soudain, comme sorti de nulle part retentit le prélude de Bach qui me tue. Ce CD des heures les plus sombres que j'avais mis à l'abri pour ne plus jamais l'écouter, elle l'ont trouvé. Ce prélude qui me tire des larmes douloureuses envahit la maison, s'accroche aux murs tandis qu'Anastasia hurle ses ordres "Danse, pointes, pause j'ai dit ! Tu vas m'écouter oui ?!"

Bref. Je le savais. Aussi légers soient-ils, j'ai une sainte horreur de ces dimanches préludes qui me flanquent le cafard.

8 octobre 2013

Le grand hasard de l'univers

Ce soir c'est mon Elton qui m'inspire cette note. Lui et son concept du "grand hasard de l'univers" que j'ai trouvé si clairvoyant.
Je crois qu'il a vu juste avec cette vison d'un grand hasard qui fait si bien les coincidences...

La coincidence qui fait que dans son école rurale de 3 classes et 64 élèves, nous soyons 2 familles homoparentales, soit 5 homoparents et 4 enfants... statistiquement, ce petit village de France fait à lui seul exploser les chiffres de l'homoparentalité !

Le grand hasard de l'univers, c'est aussi ce phénomène systématique qui veut que, chaque année je rencontre parmi mes élèves un ou plusieurs jeunes en souffrance ou en manque de reconnaissance de ce qu'ils sont. De jeunes homos. Scarifiés, horrifiés, entourés médicalement par l'institution parce qu'ils ont mal à leurs amours. Ces bouteilles à la mer, pleines de confidences qu'ils lancent à mon intention "I hate homophobia. I love watching Queer as Folk and the LWord." Leurs parents qui s'étonnent, s'inquiètent et tatonnent. Qui peinent à comprendre cette gamine outrageusement gothique ou ce grand dégingandé à mèche...
J'aurais tant à leur dire, tant d'espoir à leur donner, tant de bonheurs à partager avec eux... mais comment faire...?

Bref...

J'ai envie d'y croire moi, au grand hasard de l'univers, il a raison mon Elton ! D'ailleurs, puisque j'y crois, je suis certaine que ce grand hasard va déposer dans mon jardin le jardinier des Desperate Housewives... non pas que ma nature profonde ait changé, non, mais ce jardin à la campagne est vraiment trop fastidieux à entretenir !

Alors, à toi de jouer Grand Hasard !

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29 septembre 2013

My ombilic is dead...

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Devant moi, une cheminée et un feu qui crépite.

Autour de moi, de l'espace.

Sur mes genoux, un chat qui ronronne.

J'ouvre la porte, des arbres, la nature et une douce odeur boisée.

Je ne comprends pas, je déteste les chats et je n'ai jamais réussi à allumer un vulgaire barbecue...

Laura Ingalls, sors de ce corps !!

 

Sur la table du salon, un papier qui récapitule les modalités d'une mutation.

A mon doigt, une alliance.

Au mur, une photo...quarante bougies sur un gâteau.

 

Je crois que ça y est, je suis devenue adulte (néo-rurale, homo-mariée, embourgeoisée, félinisée). C'te loose !

 

 

 

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20 janvier 2013

Moi ? Victime d'homophobie ? Jamais de la vie !

 

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A l'heure où tant pensent que, tels des indigents, nous "réclamons des droits" je me dis que j'ai de la chance moi, je n'ai jamais été victime d'homophobie. Peut-être que j'ai un tempérament résolument optimiste, peut-être que je cultive une part de naïveté qui me permet de ne pas voir ce qui me dérange, peut-être que je n'aime pas être dans le camp des victimes, peut-être que je vis dans un monde idyllique (en Seine Saint Denis !)... En tout cas, c'est sûr, je ne suis pas la cible d'homophobie !


 

Sauf que si je retire la poussière de fée à travers laquelle je me plais à regarder la vie, je vois :


- une institutrice de petite section qui voit débarquer notre blondinet joufflu à qui nous nous sentons redevable de quelques explications et qui nous regarde, partagée entre mépris et désespoir de voir arriver ce qu'elle considère comme un ènième cas social,

- mes beaux-parents qui ont fait le tour créatif de tous les noms d'oiseau se terminant par -asse pour parler de moi parce que j'ai l'outrecuidance
d’aimer leur fille,

- une certaine « Kri » qui sur les réseaux sociaux me dit que je ferais mieux de me marier avec un chameau (oui, oui, un chameau !),

- un hopital qui, 30 ans après la déclassification de l'homosexualité dans les maladies mentales, m'oblige à un entretien psychologique avant de me donner le sésame pour la maternité (tous les couples passent-ils des entretiens psychologiques avant de planter la graine ?)

- une administration qui a mis 3 ans et demi avant de me reconnaître le droit au supplément familial de traitement, considérant que mes filles n’étaient pas des enfants à charge (je rappelle qu’aucun lien de filiation n’entre dans la notion administrative d’enfants à charge),

- mon médecin de famille qui, apprenant mon désir d’enfant avec ma compagne me dit, goguenard : « M’enfin Molly, t’as pas un bon copain dans le coin qui pourrait te prendre dans un coin ? », la pure classe,

- un gynécologue obstétricien qui, en sortie de maternité et alors qu’il n’ignore rien de notre toute nouvelle famille me dit, sourire en coin : « Je vous prescris une contraception. »,

- et puis, et puis, mon dernier post qui a fait l’effet d’une traînée de poudre sur les réseaux sociaux et associatifs et que beaucoup ont montré comme une exemple craint d’homophobie. Avant cela, je n'en avais jamais eu conscience...

Voilà comment j’en viens ce soir à la conclusion qu'à mon corps défendant, je dois l’admettre : l’homophobie est passée par moi aussi.

19 janvier 2013

Together but unequal.

12 ans…

12 ans que je partage le quotidien de ma compagne.

12 ans que je l’accompagne, que nous nous soutenons, pour le meilleur et pour le pire.

Parce que oui, contrairement au cliché qui voudrait que le « couple homosexuel » soit volage, les couples autour de nous sont souvent des couples qui durent et qui se soutiennent, pour le meilleur, sans fuir dès qu’ils voient poindre le pire !

Le meilleur : nos trois enfants, les étincelles que ça a mis dans nos yeux, le plaisir de les voir évoluer, comme les autres, grandir et se constituer en tant que personne et voir que, malgré nos supposées différences, ils y parviennent très bien.

Le pire : les décès et l’inégalité du partage, les menaces que font peser sur moi des beaux-parents névrotiques aux prise avec leur mal-être et qui, au moindre différend, brandissent les mots « tribunal », « retrait de la garde des enfants » en n’oubliant jamais de me couvrir d’insultes. Sans parler du tout nouveau directeur de l’école des enfants qui avoue aisément à ses collègues alors même qu’il ne nous connaît pas que « cette histoire de famille homoparentale lui a gâché son bel été. »

Bref.
Je suis professeur dans un lycée, j’ai la responsabilité de centaines d’ados depuis 15 ans. La charge de leur montrer un exemple, de les éduquer et de les instruire. J’en vois passer de toutes les couleurs : familles composées, décomposées, recomposées, en conflit, maltraitantes, négligentes, qui vont bien. Mais ces familles ont droit à toutes les erreurs de parcours, elles sont hétérosexuelles.

Ma compagne est infirmière en réanimation néonatale et chaque jour, elle cultive le fil ténu qui relie certains grands prématurés à la vie. Des enfants nés en syndrome d’alcoolisation fœtale, une petite fille née dans une rame de métro, une autre morte sous les coups de sa mère… Mais là encore, la société sera là pour leur tendre une main secourable, ils sont hétérosexuels.

Les enfants des autres, nous avons tout loisir de nous en occuper, nous en préoccuper, nous en sommes responsables. Mais voilà que quand il s’agit des nôtres, la menace est toujours là, plus ou moins marquée, plus ou moins verbalisée, mais elle est là, tapie, n’attendant qu’une défaillance… Et après 12 ans de vie commune et toutes les épreuves liées à cette tranche de vie, cette menace devient insupportable.

Alors je me pose la question : qu’avons nous fait de si mal, au regard des situations que je viens de citer, pour être exclus du concept de « parent responsable » ?

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Il est temps que nous mettions les mots justes sur les revendications des couples homosexuels. Tout d’abord, je suis gênée par ce terme « couple homosexuel », on devrait dire « couple », tout court, parce qu’on ne dit pas « couple mixte », « couple sero-différent », « couple religieux mixte », « couple valide/handicapé », « couple homosexuel » sans que l’expression ne soit teintée de différenciation par rapport à la « norme ».

D’autre part, j’en ai assez d’entendre parler des « droits des homosexuels ». Parce que ce que nous voulons, nous, ce ne sont pas des droits, ce sont des responsabilités.

Je veux être reconnue légalement responsable de mes filles. Je veux savoir que ma compagne pourra être là auprès de notre fils si par malheur la tradition du cancer familial devait s’en prendre à moi.  Et surtout, je veux qu’enfin, mes beaux-parents me voient comme autre chose qu’une pièce jetable, un exutoire, quelqu’un sur qui ils peuvent, en toute légitimité faire peser la menace la plus cruelle qui soit : celle de m’arracher mes enfants.

8 janvier 2013

Liberté, Egalité, Fraternité. Ni plus, ni moins

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25 décembre 2012

Belles fêtes, Joyeux Noël, Meilleurs voeux et belle année !

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7 juillet 2012

Quand les cousins d’Amérique se meurent…

…ou plutôt, quand les aïeux d’Australie s’en vont rejoindre la Croix du Sud, celle qui m’avait tant émerveillée lors de mon séjour dans les environs de Brisbane.

Adieu Geerd, mon cher pépé d’Australie avec sa barbe en collier qui pouvait mentir sans vergogne, pour le plus grand plaisir de tous, au point d’affirmer que les soirs de nouvelle lune étaient le fait des soviets qui avaient trouvé là un moyen de faire frémir les américains !

Adieu Marcelle, ma vieille élégante, les cheveux retenus par un carré de soie bigarrée au volant de sa Caravelle. Elle qui avait flirté avec les grands épisodes de la dernière guerre à laquelle elle avait laissé son plus grand amour et sa petite fille de deux ans.

Bon vent mes lapidaires, mes chasseurs de trésors, mes amoureux d’opales, mes conteurs d’histoires et témoins de l’Histoire.

Je vous ai parfois trouvés vieux cons avec toutes vos histoires du passé. Je regrette.

Je vous ai admirés aussi, tels d’élégants Gatsby venus d’ailleurs qui faisaient renaître le glamour d’antan.

J’entendrai longtemps encore les vieux accords de piano désaccordé que nous jouait Geerd dans sa maison perdue de la forêt tropicale du Queensland.

Et pour longtemps encore je penserai à cet amour fou, celui de Marcelle pour un arrière grand père que je n’ai jamais connu mais qu’elle a su faire vivre en chacun de nous, humain, beau, héroïque, éternellement jeune et vivant.

Je suis fière et émue de vous avoir croisés.

Bon vent.

Je reviendrai voir la Croix du Sud.

Promis.  

(note de 2004 - parce qu'ils méritent bien que l'on se souvienne d'eux...)

5 juillet 2012

Jury de bac !

Interminable jury de bac sous haute tension aujourd'hui et, quand le huis clos manque de tourner au psychodrame, le bien nommé candidat SaMere fait son apparition !
En anglais, on appelle ça le "comic relief" !
J'adore !

29 juin 2012

3637 Mariag'O'thon

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L'avantage quand on est une femme hétérosexuelle est qu'on a eu toute une vie pour fantasmer son mariage et donc, quand l'heure arrive, il n'y a plus qu'à mettre en oeuvre ses fantasmes à grands coups de billets de 500 euros.
Moi, en revanche, j'ai toujours cru que je serais pour toujours privée de mariage que j'ai d'ailleurs considéré depuis toujours  comme une cérémonie absolument surfaite, du genre qui met les convives dans  l'embarras entre achat d'un costume qui va bien et liste de mariage délirante déposée dans les prestigieuses enseignes pariennes.
Alors voilà, quand ce matin la radio m'annonce qu'au pire je ne devrai plus attendre que jusque fin 2013 pour me marier, je panique !
Que faire ? Où ? Avec qui (enfin, ça... en théorie, je sais !)? Combien d'invités ? Robe ? Baiser sur le parvis de l'hotel de ville ? Dragées ? Jarretière ? Limousine ? Buffet froid ? Pièce montée ? Coiffeur ? Demoiselles d'honneur ?
Brrrrrr...tous les clichés se bousculent dans ma tête et, bien évidemment, aucun ne me convient. 
Bon, on l'a voulu, on l'a eu diraient les détracteurs, l'égalité se mérite et il va falloir être à la hauteur !
Alors je lance un appel à suggestions, mon grand 3637 Mariag'O'thon et compte sur vos nombreuses suggestions pour une fête aussi raffinée que réussie, pas trop cliché, pas du tout choucroute, un brin romantique mais iconoclaste. La pression hein...? Je vous avais prévenu !

22 juin 2012

Time flies

Horloges-Gare-St-Lazare

H - 45 minutes avant d'aller récupérer une montagne de copies de bac que je vais avoir sur la conscience pour la semaine à venir.
Deux mois déjà qu'Elle s'est évaporée.
L'année scolaire 2011-2012 qui tire sa révérance, avec, quand même, quelques messages de remeciements et de satisfaction.
147 années de masculin gâté lors de la fête des pères, parce que Thelma avait choisi de choyer son arrière grand-père tandis que Louise voulait tirer une larme à son grand-père.
20 minutes passées à quatre pattes dans le salon ce matin à me dandiner derrière le hamster pour tenter de le dissuader de faire son nid dans mon piano.
5 jours que notre matelot est parti en classe de mer.
Et deux mois devant nous pour profiter de tout...

 

14 juin 2012

Bob le bricoleur

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Petit, rablé, vêtu d'un bleu de travail, casquette vissée sur la tête, il entre sans avoir sonné ni attendu à la grille.
"Gkjier, blehlkn jkhgKJBC bjhdgkfjg !"
Je reste là, interloquée. Les langues (!!) étrangères, c'est pourtant mon domaine.
Nous attendons un RDV mais il est prévu un peu plus tard.
Je fais donc barrage de mon auguste personne devant la porte et règle mon décodeur à charabia.

"Bonjour Monsieur, c'est pour quoi exactement ?"
"Gkjhmk lkehr mzqleiùp, menuisiers bcdoiU"
"Ah oui, vous êtes bien en avance dîtes moi, entrez, je vous en prie."
Et le voilà donc qui entre, trousse à outils en main, prêt à en découdre avec mes fenêtres.
"HLkiup alkzepa clierup."
"Oui, c'est ça, il faut changer la fenêtre à l'étage, elle était défectueuse quand elle a été livrée. Il faut aussi installer toutes les grilles d'aération et déplacer les accroches des volets."
"Hksjhcdleuzh, jqlsicdzehdk hlkjdhhzzhgsd sghdguzhb sdjhzgeiu."
"D'accord, à tout à l'heure !"
Je descends et bois un café au son de la perceuse et des raclements de gorge bien gras du monsieur à casquette.
Kip est planquée dans les toilettes, les langues étrangères, c'est pas son truc, pas plus d'ailleurs que les petits rablés à casquette matinaux.
Quelques minutes plus tard, il en a terminé d'ajuster mes fenêtres. Le voilà donc qui s'approche de moi pour articuler la 1ère chose intelligible de la matinée.
"544 euros."

Moralité :  money talks !

6 juin 2012

Attendre...

... que la tempête qui sévit sous mon crâne passe,
... que cette année scolaire qui n'a que trop duré se termine,
... que le soleil se lève enfin,
... que nous ayons plus que 10 petites minutes quotidiennes pour échanger,
... que la douleur se taise, un peu,
... que la vie m'inspire quelques notes pour ce blog... 

11 mai 2012

Alleluia Salim !

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 Ce matin, sur mon trottoir, à l'heure où les mamans reviennent de l'école.

Deux femmes voilées, penchées sur un berceau.
Deux homoparent(e)s ayant fraîchement déposé le gai trio.
Un petit Jésus-Salim, dans son berceau.
Et toutes ces femmes de s'attendrir sur ce petit marmot, devisant outre-voile, outre-cultures sur ce qui nous rapproche toutes : la maternité.
La cohabitation (sauf post-législatives !), c'est aussi simple qu'un brin d'humanité.
 

7 mai 2012

Merci !

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100 000 visiteurs,
200 000 pages vues,
Des rires, des pleurs, des joies, des naissances... un mariage bientôt, peut-être...
La route n'est pas terminée : une loi à faire voter, des ados à faire grandir dans un contexte alternatif, toute une vie à inventer...
Merci à tous d'être si fidèles à nos aventures !

7 mai 2012

Petits mensonges entre amours

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Avec les élections et la très attendue proposition de François Hollande de légaliser le mariage de partenaires de même sexe, je me suis aperçue qu'il existait chez nous un sujet tabou.
Eh oui ! Bien que la discussion soit de mise par chez nous, je viens de réaliser qu'il y a une chose dont je n'ai jamais parlé à mes enfants.
A la question : "Pourquoi les mamans veulent-elles se marier ?", invariablement notre réponse est la suivante : "Parce qu'on s'aime et parce que ce n'est pas normal de ne pas pouvoir choisir qui on aime." 
Mais cette réponse est incomplète, on devrait ajouter : "Pour pouvoir devenir VRAIMENT ta maman, pour ne pas être privée de toi, de vous, si jamais quelqu'un le décidait à ma place, pour ne pas que "celle dont je tairai le nom" puisse, sur un coup de tête, me faire les pires misères pour vous ramener à sa névrose."
Mais qui aurait le coeur de dire ça à des enfants ? Certainement pas moi...
Alors vite, vite légalisons pour que nous n'ayons plus à mentir par omission, et pour qu'enfin notre famille soit pérenne et digne, comme elle le mérite.

5 mai 2012

The wheel is turning

Dimanche électoral, reprise du travail, bientôt l'anniversaire de nos greluches blondes, une partie de pêche pour Elton, des amis qui se séparent, une visiste par ci, des tomates en attente d'être plantées, ce blog qu'elle ne lira pas, des invitations par là... la vie qui va malgré ce trou béant en plein milieu de moi...

2 mai 2012

Ses illusions perdues

UnknownGrand-mère est devenue poussière aujourd'hui, et avec elle, au hasard d'une petite dent tombée, mon grand garçon a perdu toutes ses illusions.
Thelma perd une dent, Elton découvre que la souris n'existe pas.
Il tire le fil de sa pensée, et c'est les cloches et le Père-Noël qu'il envoie valdinguer.
"Mais pourquoi Maman les parents font-ils semblant ?"
Il m'a semblé qu'aujourd'hui, la meilleure réponse à lui faire était que les parents avaient envie de cultiver une part de rêve dans le coeur des enfants pour leur faire la vie plus belle.
Et aujourd'hui, avec eux, mon coeur d'enfant a eu envie de croire aux anges qui sont au firmament. 

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  • Quotidien drôle ou moins drôle d'une famille homoparentale. Molly, professeur d'anglais, principale auteure. Kip, nouvellement infirmière. Elton, petit garçon de bientôt 8 ans et ses 2 petites soeurs de 5 ans Thelma & Louise.
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