Déconstruire
La logique voudrait que notre éducation soit totalement dépourvue de clichés sexistes de base et pour autant (et à mon immense et infiniment grand désespoir), il n'en est rien... (soupir)
Exemple de conversation familiale :
Thelma : "Maman, Molly, t'es sûre que tanteL va pouvoir venir en vacances avec son amoureux ? Non, parce que... qui va garder les bébés ?"
Moi : " Ben voyons Thelma, tanteL et son amoureux vont garder leurs enfants ensemble pendant leurs vacances, pourquoi ?"
Thelma : "Mais Maman, c'est pas possible, il travaille trop, il n'a pas le temps de s'occuper de ses enfants, c'est normal."
(arrggghhhhh "c'est normal"... crochet au foie)
Moi : "Comment ça c'est normal ?"
Elle : "Ben... tanteL, elle ne travaille pas beaucoup, donc lui, s'il travaille, il ne va pas en plus s'occuper des enfants..." (re-crochet au foie)
Moi (vais tenter l'esquive) : "Alors écoute, réfléchissons... Dans ton entourage, est-ce que tu connais des personnes qui travaillent dur ?" (j'ai un vague espoir de redorer mon égo bien amoché)
Elle :"Euh... ben... non." (sale gosse va !)
Moi : "Ah bon ? (voix tellement haut perchée que j'ai bien failli avaler mon cache-dents) Parce que tu trouves que les mamans ne travaillent pas beaucoup peut-être ?"
Elle : "(... voyez venir le cliché sur le prof... moi, j'ai pas vu venir, pan ! dans ta face !) En fait, Maman Kip, elle travaille beaucoup beaucoup, mais toi, vraiment pas beaucoup." (uppercut - direct au menton).
Moi : (KO, mais pas tout à fait morte) "Bon, tu ne me vois pas travailler (c'est bien là tout mon art !), mais je travaille et je m'occupe de vous aussi. Donc, c'est possible."
Elle : "Oui mais, ton travail, c'est pas vraiment un travail. Parler en réunion, parler anglais... c'est pas difficile... alors, tu peux bien t'occuper de nous."
(vous reprendrez bien un petit crochet au foie ?)
Note pour une prochaine vie : ne pas faire d'enfants.