Son corps brûlant
Pendant cette heure blanche où l’été devient hiver, j’ai tenu son corps chaud contre le mien. Dans la nuit noire, sa peau brûlante contaminait la mienne, je sentais cette chaleur se diffuser et pénétrer mes pores.
De tout son poids sur mes bras, j’ai arpenté tous les sols de la maison pour calmer ses pleurs et sa détresse. Dans un parfum de lait vanillé, le pouce dans la bouche, elle me regardait de ses petits yeux pénétrants et son regard profond me faisait comprendre toute sa douleur.
Son bras ballant le long de mes flancs, je sentais sa petite main me serrer et vérifier ma présence.
Le verdict est tombé ce matin, Thelma a une angine.
Ces nuits où l’on ne dort pas sont difficiles et très fatigantes. Mais ces regards croisés, ces câlins réconfortants et ces moments intenses et intimes, à l’abri du monde, sont très émouvants.
Il faudrait des nuits plus longues, des heures élastiques, pour profiter pleinement de ces petits moments bien privilégiés (sans être cuite le lendemain !).